La naissance du Recrutement Appréciatif
C’est en septembre 2016 que tout a commencé, dans une grande école de commerce du sud de la France. Axelle, chef de projet récemment élue, devait assurer le recrutement de nouveaux étudiants pour assurer la pérennité du projet ReSourcE, un projet associatif qui aidait les PME de la région à améliorer leur bilan RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises).
L’association avait décollée sur l’année 2016/2017 et Axelle devait s’assurer de recruter des élèves aussi motivés que l’avait été leur équipe. Mais elle avait beaucoup de mal a imaginer y arriver en utilisant le guide de recrutement qui était utilisé jusqu’ici.
Elle vint donc en parler à Guillaume LAURIE. Ce dernier travaillait à l’époque dans le service pédagogie et était en charge de l’innovation. Très engagé dans la vie de l’école, il aidait régulièrement les associations et projets associatifs.
Etre proche des étudiants lui permettait également de mieux les comprendre et donc d’imaginer de meilleures expériences d’apprentissage pour qu’ils apprennent différemment.
Une méthode de recrutement innovante
Créée par Guillaume Laurie, cette méthode permet au manager et au recruteur de mieux comprendre l’environnement dont a besoin le candidat pour être motivé et identifier la reconnaissance nécessaire pour qu’il le reste.
L’année précédente, Guillaume LAURIE avait découvert l’Appreciative Inquiry, méthode de coaching et de teambuilding américaine qu’il avait adaptée avec sa collègue Olga afin de créer des communautés d’apprentissage. En 2017, il sortait juste de la formation Appreciative Inquiry avancée avec l’un des fondateurs de la méthode Ron Fry.
Lorsqu’Axelle lui présenta le guide d’entretien de son association, Guillaume comprit immédiatement où se situait le problème. Très “carré”, le guide posait des questions qui faisaient la fierté des recruteurs des années 1980, telles que “quelles sont vos trois défauts et vos qualités?” et mettait au centre la question “Pour vous la RSE c’est quoi ?”, comme si le manque de connaissances sur le sujet était éliminatoire.
Les qualités nécessaires :
Courage
Bienveillance
Ecoute
Des contraintes naissent l’innovation
Le recrutement était d’autant plus difficile pour le projet ReSourcE qui n’était qu’un « projet associatif ». Un étudiant qui était recruté dans une association validait son requis diplômant alors que pour les projets associatifs, il en fallait deux pour valider son requis. De plus, certaines associations rémunéraient leurs membres. Les meilleurs profils préféraient donc généralement intégrer une association qu’un projet associatif.
Guillaume posa à Axelle une simple question, “quel était ton niveau de connaissances sur la RSE en entrant dans le projet l’année dernière”, “environ 4” répondit-elle et “maintenant”, “15” répondit Axelle. Elle admit ainsi que le plus important n’était pas le niveau de connaissances à l’entrée mais plutôt l’envie de s’investir, la motivation et l’envie de changer le monde à son échelle. Les connaissances en RSE viendraient naturellement à tout étudiant qui possède ces envies.
Guillaume LAURIE détourna donc l’Appreciative Inquiry et proposa à Axelle de tester ce qui allait devenir le recrutement appréciatif.
Après une courte formation de l’équipe, leur expliquant les étapes de la méthode, chacun partait, moyennement confiant, prêt à tester cette nouvelle méthode.
Lorsque Guillaume croisa Axelle dans les couloirs quelques jours plus tard, elle était toute excitée, “c’est incroyable, ils sont tous géniaux, on ne va pas arriver à les départager” dit-elle. Guillaume sourit et lui répondit, “attends deux jours après la fin des entretiens et ce sera plus facile”.
Un véritable succès
Grâce à LinkedIn, le Recrutement Appréciatif se répandit
Découvrant ainsi l’impact du recrutement appréciatif, je décidais d’écrire sur le sujet, notamment au travers d’un article LinkedIn, éveillant l’intérêt de nombreux RH soucieux de leur marque employeur et de tester de nouvelles méthodes pour recruter les talents.